Le massacre d'Israël à la frontière et l'hypocrisie des droits de l'homme
par Bill Van Auken :1/3
La réaction de l'administration d'Obama aux massacres israéliens de manifestants palestiniens non armés dimanche aux frontières d'Israël souligne l'hypocrisie de ceux qui attribuent des motivations humanitaires à la politique prédatrice de Washington dans la région.
Les troupes israéliennes ont tiré à balles réelles et dans un cas ont
tiré d'un tank sur des Palestiniens qui manifestaient à la frontière
avec la Syrie, le Liban, la Cisjordanie et Gaza. Des dizaines de
milliers de personnes se sont jointes aux manifestations organisées pour
commémorer le 63ième anniversaire de la Nakba (catastrophe en arabe).
Nakba est le terme utilisé pour désigner la déclaration d'indépendance
d'Israël et le nettoyage ethnique de masse qui a chassé 750 000
Palestiniens de chez eux en 1948.
Depuis lors, le nombre de réfugiés palestiniens et de personnes
déplacées à l'intérieur du pays a atteint 7,1 millions de personnes qui
vivent sans droits et sans citoyenneté dans des pays arabes voisins, ou
sous occupation israélienne à Gaza et en Cisjordanie ou qui sont moins
que des citoyens de seconde classe à l'intérieur même d'Israël.
Depuis lors, le nombre de réfugiés palestiniens et de personnes
déplacées à l'intérieur du pays a atteint 7,1 millions de personnes qui
vivent sans droits et sans citoyenneté dans des pays arabes voisins, ou
sous occupation israélienne à Gaza et en Cisjordanie ou qui sont moins
que des citoyens de seconde classe à l'intérieur même d'Israël.
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GAZA |
Les manifestants affirmaient simplement leur "droit au retour" dans leur
maison et sur leurs terres. C'est un droit qu'Israël, soutenu par
Washington, leur refuse catégoriquement depuis le début et auquel la
direction nationaliste bourgeoise de l'Organisation de libération de la
Palestine (OLP) a clairement fait comprendre qu'elle n'était que trop
prête à renoncer dans les négociations.
Dimanche les troupes israéliennes ont ouvert le feu au poste frontière
près de Maroun al-Ras au Liban tuant 10 réfugiés Palestiniens et en
blessant 80 autres. Cinq Palestiniens de plus ont été tués et au moins
30 blessés dans le village de Majdal Shams à la frontière syrienne sur
le plateau du Golan occupé par Israël.
Un autre Palestinien a été tué et au moins 86 civils ont été blessés
quand les troupes israéliennes ont ouvert le feu avec des petites armes
et avec des tanks sur une manifestation à la frontière à Beit Hannon au
nord de la bande de Gaza. La police et l'armée ont aussi attaqué les
manifestants à Ramallah, Bethlehem et Hébron. En tout 16 personnes ont
été tuées et plus de 400 blessées -certaines d'entre elles sont dans un
état critique.
A ceux qui l'interrogeaient sur la réaction d'Obama à cette répression
sauvage, le porte parole en chef de la Maison Blanche Jay Carney a
répondu en exprimant des "regrets" de pure forme pour "la perte de vies"
et puis il s'est lancé dans une sorte d'apologie de la folie meurtrière
d'Israël.
"Israël comme tous les pays a le droit d'empêcher qu'on traverse ses
frontières sans autorisation" a dit Carney. "Ses voisins doivent faire
en sorte que cela n'arrive pas."
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