Le massacre d'Israël à la frontière et l'hypocrisie des droits de l'homme
par Bill Van Auken:2/3
Toute phrase comprenant les mots "Israël, comme tous les pays" et
"frontières" est un mensonge par définition. A la différence des autres
pays, les frontières d'Israël ne cessent de bouger à cause des
agressions militaires d'une part et du développement pernicieux des
colonies de l'autre. De plus ceux qui sont morts dimanche se trouvaient
de toute façon à l'intérieur du Liban, de la Syrie, de la Cisjordanie et
de la band de GAZA
Puis au lieu de faire porter la responsabilité de ces effusions de sang
sur l'armée et le gouvernement israéliens, Carney a accusé la Syrie d'en
être le principal responsable.

Ce raisonnement rappelle les arguments méprisables du gouvernement
israélien pour justifier le meurtre et les blessures infligées à des
manifestants non armés dont la majorité a trouvé la mort à la frontière
libanaise et non syrienne.
La question de savoir si le gouvernement de Bashar al-Assad a facilité
le passage des réfugiés palestiniens par la frontière militarisée du
plateau du Golan afin de détourner l'attention de sa propre répression
sanglante de l'opposition interne n'est pas capitale en ce qui concerne
les événements de dimanche.
L'héroïsme et la détermination qu'ont montré les jeunes Palestiniens en
bravant les tanks et les balles pour faire valoir leurs droits nous
rappelle les soulèvements révolutionnaires des jeunes et des
travailleurs de Tunisie, d'Egypte, du Bahrein et d'autres pays du monde
arabe. En affrontant l'Etat israélien ils manifestaient aussi leur
méfiance vis à vis des régimes bourgeois arabes qui n'ont cessé de
réprimer et trahir leurs peuples.
Au Liban, dimanche, les troupes libanaises ont aussi ouvert le feu sur
des manifestants palestiniens pour les éloigner de la frontière. Et en
Egypte, le régime militaire a envoyé des troupes et des policiers contre
les milliers de personnes rassemblées devant l'ambassade israélienne au
Caire en solidarité avec les Palestiniens. Les forces de sécurité ont
envoyé des gaz lacrymogènes, ont tiré des balles de caoutchouc et des
balles réelles et ont blessé des centaines de personnes.
Au Liban, dimanche, les troupes libanaises ont aussi ouvert le feu sur
des manifestants palestiniens pour les éloigner de la frontière. Et en
Egypte, le régime militaire a envoyé des troupes et des policiers contre
les milliers de personnes rassemblées devant l'ambassade israélienne au
Caire en solidarité avec les Palestiniens. Les forces de sécurité ont
envoyé des gaz lacrymogènes, ont tiré des balles de caoutchouc et des
balles réelles et ont blessé des centaines de personnes.
La vérité c'est que Washington soutient la répression des régimes arabes
réactionnaires et surtout il soutient l'oppression et la violence
systématiques d'Israël contre le peuple palestinien.
La duplicité éhontée et l'hypocrisie de la politique américaine au Moyen
Orient apparaîtront clairement la semaine prochaine. Obama fera un
discours jeudi pour affirmer sa sympathie pour le "printemps arabe"- et
dénoncera certainement par la même occasion la répression à laquelle se
livrent les régimes de Kadhafi en Libye et d'Assad en Syrie.
Le lendemain il y aura une rencontre à la Maison Blanche avec le premier
ministre israélien Benjamin Netanyahu suivie d'un discours au Comité
d'action politique américaine et israélienne (AIPAC), le principal lobby
sioniste aux USA et on peut être sûr qu'il ne condamnera pas
l'utilisation d'armes automatiques et le feu de tanks contre des
réfugiés non armés qui s'approchent de la frontière israélienne. Selon
le porte parole de la Maison Blanche, le thème du discours à l'AIPAC
sera "le lien indestructible entre les Américains et les Israéliens et
l'importance de cette relation.
à suivre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire